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    Amour de femme

     

    Elle ouvre les yeux sur toi et ta voie,

    Elle écoute souvent tes avis et réfléchit,

    Elle pense à toi et à ce qu'elle te donnera.

    Son coeur est net dans l'expression de sa voix

    C'est un amour de femme hors du drame

    Qui te sauve des infâmes.

     

    Le matin, très tôt, elle se lève

    Pour te  préparer le petit déjeuner

    Avant que tu commences cette journée,

    Elle te réveille d'une tendre voix

    Et souffle dans ton oreille si tu dors encore.

    Toi, tu souris de sa présence, en défait

    De sa robe fine et légère.

     

    C'est un amour de femme qui te lève

    Et qui t'aguiche d'un baiser sur tes lèvres.

    Un amour de femme sans drame qui se réclame.

     

    Quand tu te trompes, elle te répond respectueusement

    Et te montre comment l'erreur pouvait tout démolir

    C'est un amour de femme hors du drame

    Qui te sauve des infâmes.

     

    De tout son coeur, elle offre à toi sa présence,

    De tout son esprit elle donne son intelligence.

    Son plaisir et de vivre près de toi, et pour toi.

    C'est un amour de femme, ton amour de femme.

     

    Elle gardera ta maison dans l'ordre et la sérénité.

    Elle défendra tes biens et tes intérêts.

    Tu sera son mari,son amant,et son meilleur ami.

    C'est cet amour de femme qui sauve l'homme,

    Elle qui sait aimer avec fidélité

     

    Patrice Bacquet

    (droits réservés)

     

     

     




     

    @Beauty2016

     

     

     

     


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    A deux beaux yeux

    Théophile Gautier

    Vous avez un regard singulier et charmant ;
    Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
    Votre prunelle, où brille une humide paillette,
    Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;

    Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;
    Ils sont de plus belle eau qu’une perle parfaite,
    Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète,
    Ne voilent qu’à demi leur vif rayonnement.

    Mille petits amours, à leur miroir de flamme,
    Se viennent regarder et s’y trouvent plus beaux,
    Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.

    Ils sont si transparents, qu’ils laissent voir votre âme,
    Comme une fleur céleste au calice idéal
    Que l’on apercevrait à travers un cristal.

    Théophile Gautier, La comédie de la mort

     


     

    @Beauty2015

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    Extase

     

     

    Extase

    Mon coeur dans le silence a soudain tressailli, 
    Comme une onde que trouble une brise inquiète ; 
    Puis la paix des beaux soirs doucement s'est refaite, 
    Et c'est un calme ciel qu'à présent je reflète
    En tendant vers tes yeux mon désir recueilli.

    Comme ceux-là qu'on voit dans les anciens tableaux,
    Mains jointes et nu-tête, à genoux sur la pierre, 
    Je voudrais t'adorer sans lever la paupière, 
    Et t'offrir mon amour ainsi qu'une prière 
    Qui monte vers le ciel entre les grands flambeaux.

    Ta respiration n'est qu'un faible soupir.
    Dans la solennité de ta pose immobile,
    Seul, le rythme des mers gonfle ton sein tranquille,
    Et sur ton lit d'amour, d'où la pudeur s'exile,
    La beauté de ton corps fait songer à mourir...



    @Beauty2016


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    Saisir l’instant

    Esther Granek

    Saisir l’instant tel une fleur
    Qu’on insère entre deux feuillets
    Et rien n’existe avant après
    Dans la suite infinie des heures.
    Saisir l’instant.

    Saisir l’instant. S’y réfugier.
    Et s’en repaître. En rêver.
    À cette épave s’accrocher.
    Le mettre à l’éternel présent.
    Saisir l’instant.

    Saisir l’instant. Construire un monde.
    Se répéter que lui seul compte
    Et que le reste est complément.
    S’en nourrir inlassablement.
    Saisir l’instant.

    Saisir l’instant tel un bouquet
    Et de sa fraîcheur s’imprégner.
    Et de ses couleurs se gaver.
    Ah ! combien riche alors j’étais !
    Saisir l’instant.

    Saisir l’instant à peine né
    Et le bercer comme un enfant.
    A quel moment ai-je cessé ?
    Pourquoi ne puis-je… ?

    Esther Granek, Je cours après mon ombre, 1981


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    Toute vraie passion ne songe qu'à elle.
    Stendhal ; Le rouge et le noir, XXXI (1830)

    J'ai assez vécu pour voir que différence engendre haine.
    Stendhal ; Le rouge et le noir, XXVII (1830)

     

    Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route.
    Stendhal ; Le rouge et le noir, XLIX (1830)

     

     

     


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    Réversibilité

     

    Ange plein de gaieté, connaissez-vous l’angoisse,

    La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,

    Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits

    Qui compriment le coeur comme un papier qu’on froisse ?

    Ange plein de gaieté, connaissez-vous l’angoisse ?

     

    Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,

    Les poings crispés dans l’ombre et les larmes de fiel,

    Quand la Vengeance bat son infernal rappel,

    Et de nos facultés se fait le capitaine ?

    Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ?

     

    Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,

    Qui, le long des grands murs de l’hospice blafard,

    Comme des exilés, s’en vont d’un pied traînard,

    Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ?

    Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres ?

     

    Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,

    Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment

    De lire la secrète horreur du dévouement

    Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides ?

    Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ?

     

    Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,

    David mourant aurait demandé la santé 

    Aux émanations de ton corps enchanté ;

    Mais de toi je n’implore, ange, que tes prières,

    Ange plein de bonheur, de joie et de lumières !

     

    Charles Baudelaire 


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    Notre âme

     

    Notre âme.

    Recueil : Sonnets (1851)

    Notre âme est un soleil qui resplendit en nous.
    Flamboyante inconnue, à travers la prunelle
    Elle darde l'éclat des feux qui sont en elle,
    Vous éblouit, vous trouble en se fixant sur vous.

    Elle éclôt nos pensers et les parfume tous,
    Et mûrit dans nos cœurs, lumière solennelle,
    Atome détaché de la flamme éternelle,
    Les plus belles moissons et les fruits les plus doux.

    Les nuages des sens parfois la découronnent,
    Les brumeuses vapeurs du doute l'environnent,
    Mais elle est toujours là sous ce brouillard humain ;

    Et lorsqu'à l'horizon de la vie elle tombe,
    Large et pâle au couchant, dans la nuit de la tombe,
    C'est pour y préparer son brillant lendemain !


    Évariste Boulay-Paty.




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    Tes yeux.

    Recueil : Poésie d'amour (2001)

    Quand le temps montre sa détresse
    Quand mon cœur se serre de tristesse
    Lorsqu'il contemple cette époque
    Où la mort n'est rien et que l'on moque.

    Quand paraît l'affreuse multitude
    Mon cœur se serre de solitude
    Quand toutes les bouées se sont enfuies
    Que reste-t-il dans ce monde détruit ?
    Il me reste tes yeux et ton regard
    Ces véritables miroirs de l'âme.
    Pour ce voyageur que la nuit égare
    Ce sont deux guides sûrs dont la flamme
    Fait renaître l'espoir
    Ne serait-ce qu'un soir.

    Profonds comme deux puits
    Mystérieux comme la nuit
    Ils brûlent pour toujours
    Aux flammes de l'amour.

    Légers comme une pluie
    Sous la lune qui luit
    Ils savent consoler
    Les esprits égarés.

    Tristesse et solitude se meurent
    Au soleil de tes yeux qui m'effleurent.
    Leurs rayons, au travers de mes larmes,
    Firent un arc-en-ciel de mes drames.


    Yves Le Guern.




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    Je rêve de vers doux ...

    Je rêve de vers doux et d'intimes ramages,
    De vers à frôler l'âme ainsi que des plumages,

    De vers blonds où le sens fluide se délie
    Comme sous l'eau la chevelure d'Ophélie,

    De vers silencieux, et sans rythme et sans trame
    Où la rime sans bruit glisse comme une rame,

    De vers d'une ancienne étoffe, exténuée,
    Impalpable comme le son et la nuée,

    De vers de soir d'automne ensorcelant les heures
    Au rite féminin des syllabes mineures.

    De vers de soirs d'amour énervés de verveine,
    Où l'âme sente, exquise, une caresse à peine...

    Je rêve de vers doux mourant comme des roses.

    Albert Samain


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    Devant la mer, un soir ...

     

    Devant la mer, un soir, un beau soir d’Italie,
    Nous rêvions... toi, câline et d’amour amollie,
    Tu regardais, bercée au coeur de ton amant,
    Le ciel qui s’allumait d’astres splendidement.

    Les souffles qui flottaient parlaient de défaillance ;
    Là-bas, d’un bal lointain, à travers le silence,
    Douces comme un sanglot qu’on exhale à genoux,
    Des valses d’Allemagne arrivaient jusqu’à nous.

    Incliné sur ton cou, j’aspirais à pleine âme
    Ta vie intense et tes secrets parfums de femme,
    Et je posais, comme une extase, par instants,
    Ma lèvre au ciel voilé de tes yeux palpitants !

    Des arbres parfumés encensaient la terrasse,
    Et la mer, comme un monstre apaisé par ta grâce,
    La mer jusqu’à tes pieds allongeait son velours,
    La mer...

     

    ... Tu te taisais ; sous tes beaux cheveux lourds
    Ta tête à l’abandon, lasse, s’était penchée,
    Et l’indéfinissable douceur épanchée
    À travers le ciel tiède et le parfum amer
    De la grève noyait ton coeur d’une autre mer,

    Si bien que, lentement, sur ta main pâle et chaude
    Une larme tomba de tes yeux d’émeraude.
    Pauvre, comme une enfant tu te mis à pleurer,
    Souffrante de n’avoir nul mot à proférer.

    Or, dans le même instant, à travers les espaces
    Les étoiles tombaient, on eût dit, comme lasses,
    Et je sentis mon coeur, tout mon coeur fondre en moi
    Devant le ciel mourant qui pleurait comme toi...

    C’était devant la mer, un beau soir d’Italie,
    Un soir de volupté suprême, où tout s’oublie,
    Ô Ange de faiblesse et de mélancolie.

     

    Albert Samain


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